TPE réalisés en 2016 -2017 au lycée Edouard Hérriot de Sainte Savine par les élèves de

1ère S3 : Esmard Ombeline, Mieur Mélissa, Rosselle Coline.

Thème : Ethique et responsabilité

Les effets et les risques de la musculation poussée à l'extrême

En 1946, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la santé en ces termes : "La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité." Or, il est aujourd'hui établi qu'une pratique régulière d'activité physique agit favorablement sur plusieurs aspects de la santé physique et biologique (développement corporelle et prévention des maladies) mais a aussi un effet bénéfique sur le plan psychologique et social (développement de la réflexion, l'apprentissage et les rapports sociaux). Des récentes études scientifiques démontrent que l'état de santé d'un individu dépend non seulement des caractéristiques de l'individu (patrimoine génétique), de ses comportements (manière de vivre), mais aussi de l'environnement dans lequel il vit (cadre de vie).

En France, les pouvoirs publics ont légiféré et créé une dynamique réflexive et incitatrice par la mise en place de différents programmes comme le Programme National Nutrition Santé, le Plan Obésité et plus récemment la Programme Santé à l'Ecole.

Dans ce cadre, les campagnes publicitaires diffusées sur différents médias sont le relais des sloganssuivants : « Mangez 5 fruits et légumes » « Bouger 30 minutes par jour, c'est facile ! » « Manger, bouger».

Ainsi, sensibilisées, de nombreuses personnes ont poussé les portes d'une salle de musculation (fitness). D'ailleurs, dans un récent article paru dans le Figaro, Thierry Marquer, PDG de l'Orange Bleue (salles de sports) évoque l'explosion du nombre de pratiquants en musculation (fitness) et explique qu'il y a « certaines personnes qui ont un objectif physique, qui veulent se muscler, atteindre des performances, et ceux qui veulent juste faire de l'exercice, s'entretenir, et garder la forme».

Dans le cadre des Travaux personnels encadrés (TPE), nous nous sommes plus particulièrement intéressés aux pratiquants du bodybuilding dans un cadre compétitif. L'évocation du mot « bodybuilding » laisse rarement les personnes indifférentes, que nous soyons sportifs ou non. En effet, l'image véhiculée est souvent péjorative celle « surhomme » obnubilé par la plastique de son corps exhibant des muscles huilés prêts à éclater. D'ailleurs, au sens littéral le « body building » vient de l'anglais et signifie « construire son corps »

D'emblée, plusieurs questions nous interpellent : Quelle a été l'évolution de cette pratique de sa création à nos jours ? Quel est l'enjeu de cette pratique ? Comment arrive-t-on à développer une telle masse musculaire ? Est-ce que l'augmentation de la masse musculaire dépend exclusivement des heures d'entrainement ? Quel est le mode de vie et d'alimentation d'un compétiteur de bodybuilding ?

Ce champ de questionnement nous permettra de répondre à la problématique suivante : Quels sont les effets et les risques sur l'organisme de la pratique intensive du bodybuilding?

Tout d'abord, à partir d'études de cas, nous montrerons l'évolution de la pratique du culturisme au bodybuilding. Ensuite, nous aborderons les principales modalités d'entrainement du compétiteur en soulignant les effets de la pratique sur l'organisme. Par la suite, nous expliquerons comment la nutrition spécifique du bodybuilder permet l'augmentation du volume musculaire. Enfin nous aborderons les risques d'une pratique qui engendre essentiellement des problèmes d'addiction.